Quoi de mieux que le témoignage d’une maman pour raconter cette jolie rencontre « Bien naître » ? Merci à tous les participants et à Sonja pour cet article !
« Un beau moment d’échange, de questionnements, de réflexion sur le thème très vaste de la naissance… avec des envies et besoins très différents qui varient d’un couple à un autre.
Merci à Bruno et Catherine pour ce partage !
Pour vivre l’accouchement dont nous rêvons
– et ça, ça dépend peut-être plus de l’attitude de la femme, du couple, de la préparation que de l’endroit où on accouche – il est important de :

bien être au courant des pratiques courantes (obligatoires par la loi, ou spécifiques à chaque lieu) : monitoring du bébé, perfusion au cas où…, possibilités pendant le travail (baignoire, ballon, drap…), avantages et inconvénients de la péridurale, possibilités d’amener une lumière tamisée ou sa musique, positions pendant l’expulsion, épisiotomie, gestes de soin pour le bébé (gouttes dans les yeux, aspiration, bain, peau à peau…) et la mère après la naissance… Il y a des gestes qu’on peut négocier, et d’autres pas…
savoir ce que l’on souhaiterait pour un accouchement idéal, et savoir communiquer ses souhaits à l’équipe : un mari et futur papa bien préparé peut être une « barrière » très précieuse entre la femme qui essaie de rester dans sa « bulle », et l’équipe technique autour.
se préparer au fait que de toute façon un accouchement c’est un passage dans la vie, donc lié à des douleurs, du sang, un dépassement de soi où on touche à ses limites, un vrai chamboulement, même si tout se passe bien.
se préparer au fait que statistiquement en France il y a environ 1 accouchement sur 5 qui se fait par césarienne, qu’il peut y avoir besoin de forceps, ventouse… pour aider le bébé, et que ça peut être notre cas.
Mon expérience personnelle
Pour ma fille Hannah, j’ai accouché à Lons (maternité avec le label « Amie des bébés ») (il y a 8 ans), elle est née 2 heures après notre voyage, sans péridurale, dans l’une des belles salles d’accouchement confortables, avec peintures au mur… Une belle expérience.
Pour Bastien, il est né (il y a 4 ans) 10 minutes après notre arrivée à la Polyclinique, une heure après les premières contractions et après une douche à la maison (où apparemment l’eau a bien fait son travail…) !
Les deux accouchements se sont passés naturellement et bien, mais malgré cela, il y a des petites choses que j’aimerais partager pour pouvoir les améliorer (et Bruno et Catherine nous encouragent d’ailleurs à faire des retours aux équipes pour faire évoluer les choses).
Peut-être que pour Hannah, j’aurais pu attendre encore quelques minutes pour ressentir moi-même l’envie de pousser, au lieu de suivre les « instructions » de la sage-femme… pour Bastien, peut-être que j’aurais pu rester dans ma position confortable à quatre pattes, peut-être qu’au lieu de m’encourager à pousser vite, une sage-femme aurait pu mettre un gant chaud ou une main protectrice sur mon périnée pour éviter une déchirure… et peut-être que le médecin pourrait prévenir ou demander notre avis avant d’essayer d’injecter de l’ocytocine seulement 10 minutes après l’expulsion (pour favoriser la délivrance du placenta qui est arrivé tout naturellement 10 minutes après)…
Des lectures que j’ai trouvé agréables et précieuses pendant ma grossesse :

Ina May Gaskin (dans ses livres, il y a une partie plus théorique, suivie de récits de naissances naturelles) :
Spiritual Midwifery (en anglais),
Ina May’s Guide to Childbirth (l’un des deux a été traduit en français – Le guide de la naissance naturelle : Retrouver le pouvoir de son corps).
J’accouche bientôt – Que faire de la douleur ?, Marie Trélaün
Les livres de Michel Odent
Attendre Bébé… Autrement, Catherine Piraud-Rouet et E. Sampers-Gendre
Ce que je retiens de la rencontre bien naître…
…, et qui rejoint d’ailleurs le message de Maïtie Trélaün, que nous avons eu l’occasion de rencontrer lors d’un stage à Lons il y a quelques semaines au sujet du « Cycle de la femme » : les sages-femmes seules n’arriveront pas à faire bouger et évoluer les pratiques de l’accouchement, c’est à nous en tant que parents et association d’être actifs ! Ne serait-ce qu’en commençant par informer les femmes autour de nous que l’on peut se faire suivre pendant la grossesse par une sage-femme libérale (Annuaire des sages-femmes) ! C’est peut-être comme ça que l’on fera un jour le cheminement pour ré-ouvrir des plus petites maternités ou des maisons de naissance… ! »
Sonja.